Thematische Zuordung Serie 1848–1945:
V. INTERNATIONALE ZAHLUNGSBANK IN BASEL
Darin: De Pury wägt die Chancen der Schweiz ab, Sitz der Internationalen Zahlungsbank zu werden. Der schweizerische Gesandte erachtet die Aussichten als gut. Annex vom 20.8.1929
Abgedruckt in
Diplomatische Dokumente der Schweiz, Bd. 9, Dok. 496
volume linkBern 1980
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Archiv | Schweizerisches Bundesarchiv, Bern | |
▼ ▶ Signatur | CH-BAR#E2300#1000/716#255* | |
Alte Signatur | CH-BAR E 2300(-)1000/716 127 | |
Dossiertitel | Den Haag, Politische Berichte und Briefe, Militärberichte, Band 5 (1927–1933) |
dodis.ch/45513
L’espoir qu’on avait lundi d’éviter une rupture s’est accentué hier, mercredi, après que la Commission financière eût entendu M. Loucheur dire dans son long exposé qui vous est connu, qu’il était prêt à aller à la rencontre du point de vue britannique. Le problème à résoudre n’est pas seulement celui des livraisons en nature, dont on a beaucoup parlé ces derniers jours, celui de la répartition des annuités inconditionnelles prévues par le plan Young dans un sens favorable à la France et celui de la répartition des pourcentages des autres annuités, au sujet desquelles, après l’incident Snowden-Chéron, on observe le silence, mais surtout celui de savoir où prendre les sommes nécessaires pour donner satisfaction aux Anglais. La Commission financière s’est ajournée à samedi, 17 août, pour laisser aux délégués le temps de trouver dans des conversations privées les formules indispensables à la solution des différentes questions. Elle a aussi envisagé pour sa séance d’après demain la formation des sous-commissions que M. Snowden avait déjà réclamées la semaine passée et qui seront chargées d’étudier de près les modalités d’un accord. Jusqu’à présent les Anglais marquent donc un point. D’après ce que j’ai appris les pourcentages que les Français, Italiens et Belges recevraient à teneur du plan Young seraient maintenus, mais une des solutions envisagées consisterait à contenter les Anglais avec d’autres sommes disponibles, peut-être aussi avec une partie des pourcentages qui devaient échoir aux petits Etats, dont les dettes envers les Alliés seraient alors diminuées d’autant.
Pour répondre à la lettre du 12 août de la Division des Affaires Etrangères2, je puis dire que la question de la Banque internationale est certainement l’objet de pourparlers et qu’elle sera tranchée ici, si la Conférence poursuit ses travaux. C’est même un des points sensibles et on fait beaucoup de mystères autour d’elle. Chaque discours des délégués des petits Etats, me disait-on hier, se termine par une allusion au futur établissement en rappelant le droit de son pays d’avoir un siège dans le Conseil. La Commission financière et une des Sous-Commissions s’en occupera donc et il se livrera une première bataille contre les Anglais à propos du siège. Si ceux-ci n’en sortaient pas vainqueurs, si Londres était écartée, la délégation britannique serait alors, ai-je entendu, très en faveur de la Suisse. La délégation belge, qui évidemment se met sur les rangs pour Bruxelles, devra compter avec l’opposition allemande et s’opposera elle aussi - mais avec quelle chance d’être entendue? - à ce qu’Amsterdam soit choisie. M. Colijn, ancien Ministre des Finances, aurait fait, il y a un mois, une démarche pressante à Paris en faveur d’Amsterdam. D’autres démarches auront aussi eu lieu sans aucun doute à Berlin et à Londres. Les milieux financiers d’Amsterdam croient fermement que le nouvel institut bancaire y aura son siège. Ils n’épargnent rien pour se l’assurer et le Gouvernement néerlandais les y aide de son mieux. Le Corps diplomatique, accrédité à La Haye, est à peine en contact avec la Conférence; seule jusqu’à présent une grande réception a eu lieu, il y 10 jours, à laquelle il a été convié, tandis que les invitations du Ministre des Affaires Etrangères, du Bourgmestre de la Haye, d’autres Autorités, de la ville d’Amsterdam elle-même, pieuvent sur la Conférence. De toute évidence, et indépendamment des politesses d’usage, on veut créer ici une atmosphère favorable à Amsterdam. Je ne suis pas de l’avis de ceux qui prétendent que si Londres est écartée, seule la Suisse pourrait entrer en ligne de compte. Elle aurait eu certainement de grandes chances si la Conférence avait été convoquée autre part que dans les Pays-Bas. Actuellement elle a seulement des chances3.
Quant aux décisions concernant l’évacuation de la Rhénanie et la Commission de vérification et conciliation, la tactique de M. Briand, comme je vous l’ai déjà écrit, est de ne pas s’engager avant de savoir à quel résultat arrivera la Commission financière. On peut dire que l’évacuation anticipée, dont les modalités sont à l’étude, est en principe décidée; reste à savoir dans quelle proportion. Les Anglais sont prêts à la commencer incessamment, les Belges aussi pour ce qui concerne la seconde zone. Quant à la troisième zone on ne sait rien de positif.
- 1
- Conférence internationale de la Haye 1929. E 2300 Den Haag, Archiv-Nr. 5.↩
- 2
- Nicht ermittelt.↩
- 3
- Randbemerkung Dinicherts: Quelqu’un qui se dit informé m’a dit hier que la France était absolument opposée à Londres et partisan décidé de la Suisse et deGenève. - In seinem Politischen Bericht vom 20.8.1929 ging de Pury erneut auf die Sitzfrage ein: [...] Quant au siège de la Banque internationale une enquête discrète, à laquelle une personne de confiance s’est livrée dans les différentes délégations, semble plutôt favorable à la Suisse, mais à mon avis cela ne signifie pas grand’chose, tant que la Conférence siège en Hollande. Je vous ai dit que les Anglais, s’ils ne peuvent obtenir Londres, n’auraient rien contre une ville suisse, ni même contre Genève. On sait qu’ils désireraient restreindre les compétences du futur établissement et le soumettre à un contrôle politique que la S.d.N. leur assurerait. L’espoir d’une compensation avantageuse à propos de Londres paraissant échapper aux Français, ils ne sont pas opposés à la Suisse ou du moins ils le disent. Les Italiens, les Japonais, les Tchécoslovaques le prétendent aussi. Les Belges, avant la Conférence, ont fait faire des démarches par leurs agents diplomatiques pour recommander Bruxelles, mais ils sentent la résistance allemande et c’est probablement pourquoi un de leurs principaux délégués a pu me dire l’autre jour, ainsi que je vous l’ai écrit, que nous avions une bonne chance. De toute cette enquête ce qui ne me paraît pas douteux, c’est que les Allemands sont en faveur d’Amsterdam pour des raisons de convenance, parce que cette ville est devenue le centre d’importants intérêts financiers allemands, que leur influence sur le marché y est plus prépondérante qu’ailleurs et qu’elle est moins près du siège de la S.d.N., soit d’une surveillance internationale (E 2300Den Haag, Archiv-Nr. 5).↩
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Sitzfrage internationaler Organisationen