En marge du Symposium de Davos (World Economic Forum) Chef du Département (BRF[Bundesrat Felber]) a rencontré personnalités suivantes pour entretiens bilatéraux: Président Salinas (Mexique), Vice-PM Medgyessy (Hongrie), PM Markovic (Yougoslavie), Vice-PM Abalkine (URSS), PM Loukanov (Bulgarie), PM Modrow (RDA), PM Calfa (Tchécoslovaquie)3 et Vice-PM Vo Van Kiet (Vietnam).4 BRF[Bundesrat Felber] a également eu dans ce contexte contacts avec Président Vassiliou (Chypre), MAE de Michelis, ainsi que des échanges de vues (en compagnie CF Delamuraz) avec Commissaires Andriessen et Brittan (CE)5 et Chancelier Kohl (RFA). Rapport circonstances sur entretiens en deuxième partie.
Chef du Département fédéral de l’économie publique6 a eu des entretiens bilatéraux avec:
D’une manière générale, les thèmes abordés lors de ces rencontres du Chef du DFEP ont été essentiellement l’Europe (avenir des pays de l’Est,8 relations AELE–CE9), l’Uruguay Round du Gatt10 et la ministérielle OCDE (Paye).11
N[ota] B[ene]12
Die Organisatoren des Davoser Wirtschaftsforums haben vermutlich eine Anzahl schweizerischer Vertretungen im Ausland um Zustellung von Zeitungsartikeln über erwähntes Forum gebeten. Bitten alle Aussenposten, Artikel wie üblich an Presse- und Informationsdienst EDA zu richten und nicht direkt an World Economic Forum, Genf. Pressedienst wird Kopien weiterleiten.
Nach einer kurzen Unterredung zwischen Präsident Salinas und Bundespräsident Koller trafen sich die Delegationen zu Gesprächen. Schweizerischerseits nahmen die Bundesräte Stich und Ogi und mexikanischerseits die Minister Solana (Äusseres), Aspe (Finanzen), Serra Puche (Handel) und Chirinos (Regionale Entwicklung und Umwelt) teil. Auf der Tagesordnung standen Fragen zur europäischen Integration und der politischen Entwicklung in Mittel- und Osteuropa, Lateinamerika, bilaterale Themen sowie Fragen im Wirtschafts- und Finanzbereich.
Bundespräsident Koller erläuterte den schweizerischen Standpunkt zum politischen Aufbruch in Mittel- und Osteuropa und sprach die Hoffnung aus, dass diese Entwicklung zu mehr Demokratie und zur Achtung der Menschenrechte führe.14 Die Schweiz wünsche, dass diese Länder nach freien Wahlen dem Europarat beitreten und sie sei auch bereit, auf wirtschaftlichem Gebiet Hilfe zu leisten.15 Was die Integration betreffe, so wolle die Schweiz die Bildung des Europäischen Wirtschaftsraumes mit ihren EFTA-Partnern in pragmatischer Weise angehen. Die Schweiz arbeite darauf hin, Europa nicht zu einer Festung werden lassen. Europa müsse auch nach 1993 nach aussen offen sein und die Freihandelsidee muss für die gesamte Welt sichergestellt sein. Präsident Salinas (S.) informierte über Aspekte der mexikanischen Innenpolitik, er erwähnte dabei insbesondere die Verfassungsreform von 1989 und das neue Wahlgesetz, das noch 1990 in Kraft treten wird.16 Für ernste Probleme (Umwelt, Drogen, Bevölkerungsexplosion) suche Mexiko nach Lösungen. S[alinas] schildert wirtschafts- und finanzpolitische Massnahmen (Privatisierungen, ausländische Beteiligungen an mexikanischen Firmen, Patentschutz, ausgeglichenes Budget).17 Das Verhältnis zu den USA sei positiv und von gegenseitigem Respekt gekennzeichnet. S[alinas] unterstrich das Eintreten seines Landes für eine friedliche Beilegung der Konflikte in Zentralamerika. Er schätze die Aussichten für eine politische Lösung als ermutigend ein. Positive Entwicklungen sieht er in den kommenden Wahlen in Nicaragua und den Bemühungen des salvadorianischen Präsidenten,18 trotz Druckes seitens links- und rechtsstehender Gruppen, einen Versöhnungsdialog zu suchen. Was Südamerika betrifft, wies S[alinas] einerseits auf den positiven Demokratisierungsprozess hin, andererseits hob er die deprimierende Wirtschaftslage hervor. Es müssten in Lateinamerika Brücken geschlagen werden zwischen demokratischen Illusionen und wirtschaftlicher Realität, das gleiche gelte für Osteuropa. Mexiko verfolge einesteils mit Sympathie andernteils mit Besorgnis die Wandlungen in dieser Region Europas, denn Europa dürfe sich nicht in sich selbst verschliessen. Seine Gespräche der letzten Tage hätten aber gezeigt, dass diese Gefahr nicht bestehe. S[alinas] wünscht eine Ausweitung der Zusammenarbeit mit der Schweiz, er legt Wert auf den Abschluss eines bilateralen Rahmenabkommens.19 Dieses Abkommen sollte umfassen: Handel, Investitionsförderung, Doppelbesteuerung, Rechtshilfe und Bekämpfung des Drogenhandels. Bundespräsident Koller versichert, die Schweiz werde an der Universalität ihrer Beziehungen festhalten und er nimmt die Idee eines Rahmenabkommens mit den von S[alinas] erwähnten Punkten zustimmend auf. Bundesrat Stich wies auf die Wichtigkeit der Schuldenvereinbarung Mexiko-Banken hin (Präsident Salinas wird diese Vereinbarung am 4.2. unterzeichnen). Er erwähnt die technischen Gespräche, die am 31.1. in Bern zwischen Mexiko und der Schweiz in Sachen Doppelbesteuerungsabkommen stattgefunden haben.20 Wenn für dieses Abkommen das OECD-Modell Anwendung fände, würde es schweizerischerseits keine Probleme geben. Bundesrat Ogi zur Zivilluftfahrt: Die Schweiz würde eine Bedienung der mexikanischen Hauptstadt durch die Swissair begrüssen. Mexiko hat einen Direktflug gewünscht, deshalb konnte die Swissair diese Destination bisher nicht anfliegen. Wäre Mexiko bereit, der Swissair einen Zwischenhalt in den USA zu bewilligen? Präsident Salinas sagt seine Unterstützung zu.21
Pour leur part, le Conseiller fédéral Delamuraz (CFD) et le Président Carlos Salinas de Gortari, ont saisi l’occasion de leur participation au World Economic Forum à Davos pour s’entretenir, le vendredi 2 février déjà, sur les questions de nature économique intéressant les deux pays.
Animés d’un excellent esprit et d’une volonté réciproque de faire «bouger les choses», les entretiens ont d’abord permis de vérifier le formel engagement du Président du Mexique de mener à chef le processus de modernisation et d’ouverture de l’économie mexicaine. Cette plus ample intégration du pays dans le monde doit être facilitée par les accents particuliers donnés à la privatisation et à la dérèglementation de l’économie.
Ainsi que CFD [Conseiller fédéral Delamuraz] l’a manifesté à son interlocuteur, la politique économique mise en œuvre suscite la confiance des milieux privés. Cette bonne disposition s’est du reste encore confirmée à l’occasion d’une rencontre que la délégation mexicaine a eue à Davos avec des représentants des milieux d’affaires suisses.
Suivant les travaux engagés par la délégation mixte qui a visité Mexico au printemps dernier,23 il appartient maintenant aux gouvernements des deux pays de dynamiser le cadre contractuel des relations bilatérales afin d’appuyer les initiatives prises au niveau privé. Dans ce sens, CFD [Conseiller fédéral Delamuraz] et son interlocuteur sont convenus de charger leur administration compétente d’explorer l’idée d’un accord économique cadre couvrant les divers aspects des relations économiques: commerce, investissements et finances. Une telle approche intégrée pourrait en effet faciliter le rôle du gouvernement mexicain sur la question épineuse de la protection des investissements qui se heurte encore dans ce pays à la clause Calvo.24 Lentraide en matière fiscale et juridique ainsi que la suppression de la double imposition devraient constituer un autre pilier essentiel d’un tel accord, que les deux parties s’efforceront de mettre sous toit d’ici la fin de l’année.25
Au plan multilatéral, CFD [Conseiller fédéral Delamuraz] et le Chef d’État mexicain ont procédé à une analyse de la situation des deux pays vis-à-vis des défis posés par la coopération économique internationale. Notamment dans le cadre de l’Uruguay Round du Gatt, que le Mexique et la Suisse ont la ferme volonté de réussir. Dans des situations économiques fort différentes, les deux pays ont en commun d’être agro-importateurs, ce qui pourrait favoriser une convergence de leur position sur ce volet important de la négociation.26
Ainsi que l’a exposé le Président Salinas, le Mexique entend faire également des progrès substantiels sur le dossier de la propriété intellectuelle. Une protection plus efficace dans ce domaine est prévu dès 1991.27
Ces entretiens ont par ailleurs porté sur la coopération financière internationale et le rôle, apprécié par M. Salinas, de la Suisse dans le cadre notamment du Club de Paris et du crédit relais accordé l’automne dernier par les banques centrales.28
Finalement, CFD [Conseiller fédéral Delamuraz] a exposé la position de la Suisse dans le contexte de l’intégration européenne, position qui intéresse le Mexique eu égard à ses propres relations avec les USA et le Canada. M. Salinas s’est montré particulièrement sensible à l’intention de la Suisse de ne pas renforcer la forteresse communautaire et encore moins de perdre sa capacité négociatoire vis-à-vis des partenaires extraeuropéens, tels que le Mexique.