dodis.ch/45278 Der tschechoslowakische Aussenminister, E. Benes, an den Vorsteher des Politischen Departementes, G. Motta1

J’ai bien reçu votre aimable lettre du 8 février2 et j’ai donné à nouveau à nos délégués des instructions pressantes de ne rien négliger pour aboutir à la conclusion du traité de commerce. Je me réjouis aujourd’hui que cette tâche ait été accomplie ce qui ne manquera pas de resserrer encore nos liens d’amitié. Je dois constater que ce n’était pas facile de surmonter toutes les difficultés qui ont surgi à cette occasion. J’ai parfaitement compris l’intérêt que vous avez attaché à ce que les desiderata de votre industrie fussent entendus, mais d’autre part, je n’ai pu ne pas prendre en considération les besoins de notre propre pays. Je suis heureux d’avoir pu contribuer, de mon mieux, à écarter les difficultés qui se sont accumulées.

A cette occasion je tiens à vous dire, mon cher Président, que j’ai été ainsi que mon Gouvernement très sensible à l’accueil particulièrement chaleureux que vous avez bien voulu réserver aux délégués tchécoslovaques.

Dans votre lettre, vous avez bien voulu me parler du désir de créer à Prague une légation. J’en suis déjà informé et je serai heureux de pouvoir voir à Prague votre représentant diplomatique. Nos relations réciproques tout en étant très suivies y gagneraient encore davantage.

Je comprends parfaitement les difficultés que vous avez à surmonter pour faire représenter la Suisse dans tous les Etats et en conséquence, nous ne voudrions pas les aggraver par les trop grandes exigences. Mais je sais d’autre part que vous ne voudriez pas créer une chose qui ne nous conviendrait pas entièrement et c’est pourquoi que je me permets de vous informer que la combinaison de la Légation avec le Ministre de Suisse à Vienne et à Budapest, accrédité de même en Tchécoslovaquie, mais siégeant à Vienne, est de nature à nous créer quelques petites difficultés. C’est pourquoi notre Gouvernement apprécierait beaucoup si on pouvait trouver une autre combinaison (par ex. Varsovie et Prague, ou Bucarest et Prague etc.)3.

1
Schreiben: E 2001 (C) 1/40.
2
1.Nr. 248.
3
Bemerkung Mottas am Briefkopf: Communiqué au Conseil fédéral, en séance, le 4. III. 27.